top of page

Quand la journaliste Véronique Ahyi-Hoesle évitait la corruption laotienne


L'auteure et journaliste Véronique Ahyi Hoesle en conférence à HEJ Montpellier

Installée au Laos entre 2007 et 2011, la journaliste et auteure Véronique Ahyi Hoesle a constaté le musellement de la presse dans son pays d'accueil. Selon ses dires, elle aurait même été sujette à plusieurs tentatives de corruption. Elle raconte.


173 eme pays sur 180 au classement de la liberté de la presse. Le Laos fait définitivement partie des mauvais élèves en la matière. Depuis longtemps, la presse d’État, la corruption, la compromission et l'arrestation des journalistes opposant gangrènent le pays. Installée au Laos de 2007 à 2011, ce climat hostile à la presse, la journaliste et auteure Véronique Ahyi-Hoesle l'a connu. De là-bas, elle souhaitera continuer à travailler, mais le régime communiste du pays l'en empêche en ne lui octroyant pas de Visa de travail. Finalement autorisée à couvrir la conférence internationale de la francophonie qui se tient au même moment pour un quotidien sénégalais, la journaliste se retrouve après son reportage, nez à nez avec une consœur laotienne francophone. Une rencontre qui la marquera à jamais tant celle-ci lui posera de nombreuses questions.


Un piège tendu par les autorités ?


Après quelques échanges cordiaux, celle-ci lui propose avec insistance de travailler avec son cousin, directeur de radio. L'offre est alléchante, mais sans visa, elle se voit donc contrainte de refuser l'offre malgré l'insistance cette dernière. Après avoir disparu pendant quelques mois plus tard, son interlocutrice la recontacte en urgence. Un prestigieux amiral américain est de passage et la journaliste est mobilisée pour l'interview. Sans raison apparente, elle insiste encore pour que Véronique Ahyi-Hoesle l'assiste durant l'exercice. Bien qu'en manque d'exercer ce métier qui le passionne, la journaliste reste droit dans ses bottes et refuse une nouvelle fois de céder à la tentation. Essuyant un nouveau revers, sa consœur disparaîtra définitivement de son entourage. C'est bien cela le problème : depuis, le temps s'est écoulé et l'auteure de Noire Datura est persuadée qu'il s'agit d'une tentative de la corrompre. « Juste après ça, je n'ai plus jamais eu de ses nouvelles. Je me demande si ce n'était pas un piège des autorités pour voir si j'étais fiable. Cela peut surprendre, mais souvent au Laos, c'est comme ça que ça se passe ».


Test réussi donc pour Véronique Ahyi-Hoesle qui aura toujours su garder son éthique, ce malgré chant des sirènes. « Quand on est journalisme, on est fasciné et passionné avant tout. C'est un travail merveilleux qui ne nécessite pas que l'on vende son âme », conclut-elle.








L'équipe EPHEM' en bref : 

 Rédacteur en chef :
John Bourgeois

​

​

 Secrétaire de rédaction :
Sid Ahmed Benahmed

 

​

Journalistes :
Sylvain Riollet
Jérémie Léger
Camille Heurtebise-Garnier
Margot Caillet
bottom of page